Nouvelle littérature de l'Autriche
Incentives – la nouvelle littérature d’Autriche
readme.cc propose un accès en plusieurs langues à la littérature autrichienne la plus récente. Réalisée en collaboration avec la Maison de la littérature à Vienne, cette plateforme de lecture offre un aperçu de l’actualité littéraire du pays.
Des critiques littéraires – journalistes et/ou universitaires – présentent des ouvrages qui viennent de paraître, de courts extraits permettent de se faire une première idée, des notices biographiques complètent la présentation.
Pour l’instant, ces informations sont disponibles en cinq langues : allemand, anglais, français, tchèque et hongrois.
Le projet « Incentives » cherche à promouvoir l’internationalisation de la littérature autrichienne et la traduction de textes récents.
Réalisation : centre de documentation pour la nouvelle littérature autrichienne (comptes rendus, notices biographiques) – association des traducteurs (traductions) – readme.cc (infrastructure).

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[ Recommandation de Literatur Schweiz ] Ejafjallajökull : c’est le nom du fameux volcan islandais qui en 2010 a immobilisé le trafic aérien, faisant littéralement retenir son souffle à l’Europe entière. À Londres comme ailleurs, le silence est inhabituel, dans le ciel les avions ont fait place aux oiseaux, aux nuages. Au début de cette année mémorable, la narratrice et protagoniste du roman de Gertrud Leutenegger, une femme dans ses meilleures années, est en voyage à Londres.
Lors de ses promenades le long de la Tamise, elle rencontre un jeune homme qui vit dans l’East End londonien. Son visage est marqué par une tache de vin, il vend un journal de sans-abri sur le London Bridge. Jonathan, c’est son nom, lui racontera ses histoires et elle l’écoutera. Elle lui parlera d’elle, racontant à son tour de belles journées d’été en Suisse centrale : des histoires de famille, d’enfance. Peu à peu, ressuscités par de petits riens en apparence anodins, les étés de son enfance reviennent à la mémoire de la narratrice ; la maison merveilleuse, une chambre et sa tapisserie, les animaux rencontrés, les petites peurs et d’étranges événements – les souvenirs demeurent vivaces et brillent dans ses récits.
Le volcan s’apaise, l’effervescence retombe. La narratrice et le jeune homme continuent de se retrouver sur le London Bridge et de se raconter des histoires du temps passé. Jonathan a lui aussi des souvenirs très précis et vivants de ses jeunes années. Des souvenirs de son enfance dans le Cornwall, à Pencanze, chez sa grand-mère qui l’a élevé après la mort de son père.
Leurs récits les rassemblent : « Rien ne peut disparaître pour toujours », dit quelqu’un d’un ton léger vers la fin du roman. Une phrase qui avec sa légèreté livre tout le programme du roman.
(Martin Zingg, trad. en français par Camille Luscher)
Recommandé pour la traduction par la Fondation suisse pour la culture Pro Helvetia: www.12swissbooks.ch
[ Citation préférée ] «An jenem Morgen im April, als auf einmal vollkommene Stille im Luftraum über London herrschte, lief ich zum Trafalgar Square. Der Platz lag noch im Schatten, nur hoch oben auf seiner Säule, in unerreichbarer Einsamkeit, stand Lord Nelson schon im Sonnenlicht.»
[ Info ] Leutenegger, Gertrud: Panischer Frühling.
(original language: German) Printemps de panique.
Suhrkamp,
Berlin, 2014
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ISBN: 978-3-518-42421-6.