New Literature from Austria
Incentives - New Literature from Austria
readme.cc provides multilingual access to the latest Austrian literature. In collaboration with the Literaturhaus in Vienna the reading forum offers the latest insights about literature published in Austria.
Literary journalists and researchers introduce current new publications; reading samples allow for a closer look at the texts; short portraits of the authors complement the picture.
The range of information is currently available in five languages: German, English, French, Czech and Hungarian.
The Project "Incentives" targets at the internationalization of Austrian literature, respectively the translation of current texts.
Project realization: the Office of Documentation of Contemporary Austrian Literature (reviews, author’s portraits) – The Association of Translators (translations) – readme.cc (infrastructure).

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[ המלצה מאת Lucie Procházková ] Pour commencer, je dois admettre que la photo illustrant ce livre est un peu déroutante. Le mot « Taïga » dans le titre du roman de Petra Hůlová s’écrit avec un « t » minuscule (en tchèque, seuls les noms propres commencent par une lettre majuscule) et représente Charyn, un village se trouvant dans la taïga et à des milliers de kilomètres de la ville de Taïga. L’histoire de la « Gare de taïga » se passe sur deux lignes temporelles qui se mélangent. La première est celle de 1946 et la seconde de 2006. Pour en faire un bref exposé, l’histoire commence en 1946 lorsque Hablund Doran, un Danois idéaliste et inexpérimenté, s’enfonce loin dans la taïga pour réaliser un documentaire et ne revient jamais de son voyage. 60 ans plus tard, son compatriote Erske Jenkel, étudiant en anthropologie, décide de se mettre en route pour le retrouver. Le livre est subdivisé en chapitres dont les noms font référence à plusieurs personnages principaux. Ils incluent Hablund, sa femme Mariane qui reste au Danemark, Erske, ainsi que Fedorek le « pravódnik » ou « děžurny » du train (mélange entre conducteur et steward) qui travaille sur le réseau du Transsibérien et qui est marié dans une famille de Charyn. La description des destins des personnages donne un aperçu de la vie dans les régions reculées de la Russie et des changements qui s’y sont produits ou non ces 60 dernières années. Les villes et les villages tels que Charyn sont en fait totalement dépendants de la ligne de chemin de fer. Le train qui s’arrête quelques minutes dans la gare locale représente l’événement majeur du village. Malgré la progression hésitante de l’Internet et d’autres techniques modernes, les gens vivent encore dans une isolation presque totale. Au fur et à mesure de l’histoire, l’auteur révèle le cours des événements qui fait se croiser, de diverses manières, les vies des habitants de Charyn avec celles de Hablund et Erske. De plus, Petra Hůlová ne reste pas en marge de l’arrière-plan politique, notamment celui de la fin des années 1940. Elle se consacre à la politique soviétique des minorités en décrivant la vie des habitants natifs avec les nouveaux « colons ». Dans le chapitre « Mariane », le voyage de Hablund est raconté dans la perspective de sa femme. Même si ce livre est très captivant, je pense que les lecteurs qui n’ont aucun contact avec les réalités en Russie auront un peu de mal à le lire. L’utilisation de certains termes comme « pravódnik » ou « účastek » peut également provoquer des difficultés. C’est pourquoi je pense que ce livre aurait dû présenter au moins un petit glossaire. De façon générale, il me semble que les personnes ayant déjà été en Russie ou ayant un intérêt particulier pour ce pays apprécieront ce roman. Cependant, il est dommage que cela prive un plus large lectorat, car cela n’aurait pas demandé beaucoup d’efforts supplémentaires pour le rendre plus accessible.
[ מידע על ספרים ] Hůlová, Petra: Stanice tajga.
(original language: čeština)
Torst,
Praha, 2008
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ISBN: 978-80-7215-336-7.