Heute vor … Jahren
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Atmosphärische Musik-Erotik:
«Prélude a l’après-midi d’un faune»
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Am 22. Dezember 1894 wird in der Pariser «Société nationale de Musique» Claude Debussys «Prélude a l’après-midi d’un faune» uraufgeführt. Dieses impressionistische Schlüsselwerk der Neuen Musik im 20. Jahrhundert basiert in seinem Gefühlsgehalt auf dem berühmten symbolistischen Mallarmé-Gedicht «L’Après-midi d’un faune» (1865) und entbehrt laut Debussy aller Narrativität, sei also nicht Schilderung, sondern Stimmung:
«La musique de ce Prélude est une très libre illustration du beau poème de Mallarmé. Elle ne désire guère résumer ce poème, mais veut suggérer les différentes atmosphères, au milieu desquelles évoluent les désirs, et les rêves de l’Egipan, par cette brûlante après-midi. Fatigué de poursuivre nymphes craintives et naïades timides, il s’abandonne à un sommet voluptueux qu’anime le rêve d’un désir enfin réalisé: la possession complète de la nature entière.»

«Erotische Stimmung eines Fauns im Zustand des Dämmerns»: Der Barberinische Faun
Das Orchesterstück von ca. 10-minütiger Dauer, instrumentiert mit 3 Flöten, 2 Oboen, 2 Klarinetten, 1 Englischhorn, 2 Fagotte, 4 Hörner, 2 Harfen, 2 Cymbales antiques oder Crotales und Streichquintett, sorgte sofort für diametral unterschiedliche Einschätzungen durch Debussys komponierende Zeitgenossen. (Saint-Saëns: «Debussy hat das Fehlen von Stil und Logik kultiviert…»)
Heute steht allerdings der hohe ästhetische und musikhistorische Rang von Debussys impressionistischer Evokation der «erotischen Stimmungen eines Fauns im Zustand des Dämmerns» außer Frage; Pierre Boulez erhob das Werk gar zum Ausgangspunkt der musikalischen Moderne überhaupt: «C’est avec la flûte du faune que commence une respiration nouvelle de l’art musical […], on peut dire que la musique moderne commence avec L’Après-midi d’un Faune.» (we/07)
Hörbeispiel: «Prélude a l’après-midi d’un faune» (Stokowksi/Youtube)
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