Palach, ce héros européen

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Palach, ce héros européen

Von Christian Campiche, La Méduse - 16.09.2018

Il faut avoir eu au moins vingt ans en 1968 pour se souvenir de Jan Palach, l’étudiant tchèque qui s’immola par le feu pour protester contre l’occupation sanglante de son pays par les troupes du Pacte de Varsovie.

Janvier 2019 marquera le 50e anniversaire de la mort de ce Jan Hus moderne dont un livre, « La vie brève de Jan Palach » (Le Dilettante,  2018), perpétue le souvenir tragique. Né en 1975, l’auteur, Anthony Sitruk, est un écrivain français. Ses parents quittèrent la Tchécoslovaquie en 1970.

Il faut être originaire de l’Europe centrale et orientale pour vraiment comprendre et entretenir la mémoire du drame que subirent les victimes de la dictature soviétique. Anthony Sitruk n’a jamais vécu à Prague mais à Paris où il n’a connu que la relative insouciance d’un régime social et politique enrobé de conditionnements consuméristes. Mais le sang ne se renie pas. Le symbole Palach permet à Sitruk d’analyser la cassure vécue par le peuple tchèque privé de son été. 800 000 personnes rendirent hommage au jeune héros lors de ses obsèques par une froide et humide journée de janvier. Pourquoi son sacrifice?

Il faut une empathie d’artiste pour parvenir à pénétrer l’âme d’un révolté. Sa tristesse face à l’impuissance de ses contemporains. Son dégoût des compromis et de la raison d’Etat. Ses multiples cheminements avant le passage à l’acte ultime. Le déchirement qu’induisent les scrupules professionnels et familiaux, des études brillantes, l’amour d’une mère.

Il faut une sacrée dose de mauvaise foi à Bruxelles pour exiger des ex-démocraties dites populaires des comportements compatibles avec les canons philosophiques de pays qui n’ont dû leur prospérité qu’au bouclier de l’OTAN. Moins de trente ans après la chute du Mur, les plaies sont encore vives à Berlin, Varsovie, Prague ou Budapest. De sorte que ces capitales ne comprennent pas pourquoi les institutions européennes pratiquent une tolérance à deux vitesses. Par exemple, fermer les yeux sur la répression qu’exerce Madrid en Catalogne mais clouer au pilori la Hongrie parce qu’elle ferme ses frontières aux migrants. Voilà pourquoi la condamnation de Viktor Orban au parlement européen est maladroite. Elle reflète une méconnaissance crasse de l’histoire et blesse d’abord un peuple dont la maturité semble contestée non sans suffisance par certains députés à Strasbourg. Même l’opposition à Orban fait bloc autour du chef du gouvernement sur ce point de principe: il n’appartient qu’à la Hongrie de prendre son destin en main.

C est vrai, on ne peut pas renier les principes sur lesquels on a vecu pendat des décenies. On ne peut pas non plus répousser le manque de confiance vis a vis de pays de l Ouest qui nous ont trahi, sans aucun respect aux traités. Notre approche ne manque pas une sorte d appréhension. Le respect est réciproque et il faut beaucoup de temps pour le gagner. Laissez nos pays vivre, on voudrait enfin un jour ressentir la liberté que l on a perdu depuis la guerre de trente ans. Cessez de nous colonialiser - on en a eu assez dans l histoire. On veut enfin décider de nous memes.
Et on aime notre Jan Palach, comme on aime Jan Hus et les autres héros tcheques.

Die kommunistische Partei-Diktatur hatte auch einige Vorteile. Es wurde nur das notwendigste produziert und verkauft. Alle Gebrauchsgegenstände wurden repariert, vom Fernseher über Mixer bis zu Damenstrümpfen, so wurden nur wenig Rohstoffe verbraucht und weniger Müll produziert. Eine geplante Obsoleszenz in Hausgeräten zur Steigerung des Absatzes gab es nicht. Jeder hatte eine sichere Arbeit. Arbeitslose gab es nicht. Medizin, Ärzte, Kindergarten, Ganztagesstäffen und Hochschulstudium waren kostenlos. Studenten konnten Sozialstipemdium beantragen und bei guten Zensuren ein Erfolgstipendium erhalten. Studentenwohnheime waren kostenlos. Eine gute Diktatur kann besser sein als eine schlechte Demokratie, besonders wenn sich in einer Demokratie die Schere zwischen reich und arm zu viel öffnet. Die Lohnunterschiede zwischen Direktor einer Fabrik und einem einfachen Arbeiter waren nicht so extrem wie im Westen. Ohne die westliche Propaganda (Radio Freies Europa, Stimme Amerikas, Radio Liberty) und ohne die Sanktionen und Sabotage (von den westlichen Botschaften bezahlte Disidenten) des Westens (Saudis mußten den Öpreis senken, damit die UdSSR keine Devisen erwirtschaftet.) hätte der Kommunismus bis heute überlebt und sich weiter entwickelt. Nicht umsonst haben die USA aus Westdeutschland ein Schaufenster für die DDR-Bürger inklusive Westfernsehen-Abdeckung gemacht. Frau Angela Merkel wäre heute bei ihrem Fleiß vielleicht eine beliebte und erfolgreiche Staatsratsvorsitzende der DDR.

Die Selbstverbrennung von Jan Palach war ein sinnloser sehr schmerzhafter Tod. Der Warschauer Pakt hat sich später von selbst aufgelöst und die Rotarmisten sind gegangen, bald danach ist die EU als Vorhut der NATO gekommen und danach ist auch die NATO gekommen. Alles nur ein Herrentausch. Statt aus Moskau kommen die Anordnungen aus Brüssel und aus den USA. Wenigstens der Lebensstandard ist gestiegen mit allen Vorteilen und Nachteilen wie neue Firmen auf grünen Wiesen, mehr Autoverkehr, Mangel an Parkplätzen, Inflation, höhere Löhne aber auch höhere Mieten.

Jan Palach hat sein Ziel erreicht, die sowjetischen Okupanten haben Prag und die CSSR verlassen. Jan Palach hat den Tag des Abzugs der sowjetischen Okupanten leider nicht selbst erlebt. Das dort entstandene Macht-Vakuum hat die NATO bald danach mit US-Soldaten gefüllt. Kleinere Staaten werden immer von größeren Staaten besetzt oder wenigstens in ein Militärbündnis aufgenommen.

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