Montagnes russes
A quoi leur a servi la soupe apprêtée dans le grand souk, si ce n’est pour apprendre à tomber de haut. Aucune éminence ne leur a donné la recette pour sortir de la crise monétaire, purement spéculative.
Nous l’avons écrit dans notre chronique précédente, à lui seul le franc n’offre plus les garanties d’une monnaie refuge. D’autant moins que le mot d’ordre est désormais aux réductions de salaires, facteur de tensions sociales. En laissant sa langue fourcher à Davos sur la probabilité de cette évolution, le ministre de l’économie a dit tout haut ce que beaucoup d’industriels pensent tout bas. Mais il s’est contredit: difficile d’exiger du peuple une consommation «patriotique» si la valeur des produits indigènes ne baisse pas. Seuls les horlogers de luxe osent encore afficher un sourire éclatant. Le phénomène du «status symbol» leur offre une élasticité positive: plus le prix monte, plus la demande augmente.
En haut, en bas… Une personne qui pourrait redescendre de son piédestal est Didier Burkhalter. Le chef de la diplomatie juge benoîtement que les Suisses feraient bien de voir le bon côté des choses. L’investissement de millions dans la sécurisation de Davos, peut-être? M. Burkhalter y a fait le plein de rendez-vous mais le moins que l’on puisse dire est que le retour sur investissement de son entretien avec Laurent Fabius n’a pas été au rendez-vous. Ne vous laissez pas abuser par les titres de dépêches, annonçant «un pas important» dans le contentieux fiscal entre la Suisse et la France à propos de l’aéroport de Bâle-Mulhouse. Retenez plutôt que les prestataires helvétiques se verront imposer une fiscalité… française. Un «mauvais compromis», commente, pudique, « Le Temps ». Dit crûment, la Suisse s’est fait rouler dans la farine.
Chronique parue dans GHI du 28 janvier 2015.
Notre problem est surtout, que nos Conseillers Fédéraux continuent de jouer le jeu des maitres chanteurs de Bruxelles: Ainsi notre Présidente 2015 Madame Sommaruga recevra le chef des "rouleurs de farine" français, M. Hollande pour une visite d' Etat à Berne. Elle aurait mieux fait d' inviter le tout courageux M. Tsipras. Il est de toute façon grand temps, que les peuples et pays qui souffrent du centralisme antidémocratique Bruxellien (et en ont mare) se mettaient ensemble, pour penser et organiser une Europe vraiment démocratique, fedéraliste et au service des hommes et femmes qui travaillent jaque jour. Une alternative au moloch UE qui ne défend que les banques, les grandes entreprises et les spéculateurs globales est devenu indispensable. Aussi pour enfin libérer cette pauvre Europe de la tutelle des dirigents insolents et belliciste à Washington. La Suisse à la chance de ne jamais avoir fait partie de cette UE ratée. La grande majoritée des peuples voisins nous en envie clairement. La Grèce se révolte, l' Espagne suivera. Et "Britain is shaky already". L' espoir monte. Niklaus Ramseyer