Plaidoyer (insensé) pour un franc romand

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Plaidoyer (insensé) pour un franc romand

Von Christian Campiche, 20.02.2014

Pourquoi la Suisse romande ne créerait-elle pas sa propre Banque nationale?

Cette question, l’auteur de ces lignes la posait en 1992 dans le mensuel «Bilan». C’était avant le vote sur l’Espace économique européen. L’article à dessein provocateur anticipait le fameux «dimanche noir» du 6 décembre de la même année. L’acceptation de l’initiative sur l’immigration relance le fantasme.

Bien sûr, la topographie de la consultation montre avant tout un fossé entre la ville et la campagne. Les cités de Berne, Bâle et Zurich ont voté comme Genève et Lausanne. Reste que les tracés du «non» et du «oui» épousent parfaitement le pourtour des bornes linguistiques. Sous le coup de l’émotion, l’unanimité se fait jour au sein des gouvernements lémaniques pour réclamer un allégement de la facture de la péréquation, cet argent des cantons aisés reversé aux régions moins favorisées. Puisque celles-ci ont voté pour l’initiative UDC, eh bien qu’elles en assument les conséquences! Il y a un mois, tel conseiller d’Etat romand parlait déjà en privé de «guerre totale» entre son canton et Zurich. On peut imaginer que son courroux ne s’est pas atténué aujourd’hui.

Soyons réalistes, le monde est trop sérieux et la Suisse romande n’a aucune chance d’obtenir sa Banque nationale. Elle peut donc oublier sa part aux 1040 tonnes d’or qui constituent les réserves de la BNS. Et faire une croix sur la perspective d’un franc romand. Les exportateurs lémaniques continueront à rêver d’un franc dévalué rendant leurs produits moins chers donc plus concurrentiels. Pourtant, l’idée ne serait nullement une incongruité historique: au début du 19e siècle, pas moins de 700 monnaies circulaient en Helvétie!

Herr Campiche nur zur Erinnerung, ab 1865 gab es die Lateinische Münzunion zwischen Frankreich, Italien und Belgien, der 1866 die Schweiz und später auch Griechenland beitraten. Diese bestand real bis 1914, wurde juristisch 1926 aufgelöst.
Ihre Frage ist wohl eher rhetorisch, ich bin mir sicher, dass die Westschweiz mit der Nationalbank gut bedient ist. Halten Sie sich nur vor Augen, was für eine Herkules-Aufgabe es war und immer noch ist den Schweizer Franken gegenüber dem Euro zu stabilisieren. Ein Risiko das man besser breiter abstützt.

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